lundi 11 février 2019

Georges PREVELAKIS, Qui sont les Grecs?

Georges PREVELAKIS, Qui sont les Grecs?, CNRS Editions, 2017, 184p


Résumé:

La Grèce constitue une énigme pour l’Occident. À chaque fois qu’on a pensé que le peuple grec était définitivement sur la voix de la modernisation, la situation s’est dégradée, comme depuis 2010. Jamais la confiance en l’avenir de la Grèce n’a été aussi basse, jamais on ne s’est autant interrogé sur l’identité grecque.
 
 
C’est pendant de tels moments de crise que se révèle l’ambivalence de la relation entre la Grèce et l’Occident. On passe de l’admiration béate pour le « berceau de la démocratie » au mépris, parfois même à la colère. Ce décalage entre représentation et réalité est la source de la plupart des problèmes grecs, internes et externes. En sept ans, la crise a montré qu’elle ne peut pas être résolue par des simples approches économiques, sans une révision des idées reçues, sans la prise en compte de structures et de comportements enracinés dans l’histoire et la géographie.
En dévoilant les atouts d’un « néohellénisme » disposant d’importants réseaux diasporiques, maritimes et religieux, ce livre échappe à une historiographie romantique et indique les ressources de la Grèce face à une Europe en train de redéfinir sa relation avec « les Autres ».
 
Avis de Julien Baldassara (Le Monde Diplomatique):
 
Comment l’identité grecque s’est-elle construite ? Pour répondre à cette question, Georges Prévélakis déroule le fil de l’histoire longue, de la création d’un État indépendant au XIXe siècle jusqu’à la « période faste » qui débute en 1981 avec l’adhésion du pays à la Communauté économique européenne (CEE) et s’achève avec la crise politique actuelle. Le chercheur, spécialiste des réseaux, des diasporas et des territoires, analyse les configurations géographiques, économiques et géopolitiques du pays et la manière dont elles évoluent au fil du temps. Affiché dès l’introduction, l’objectif est limpide : il s’agit de déconstruire les stéréotypes sur l’identité grecque et de restituer l’ambivalence des liens qui unissent la Grèce à l’Occident et à l’Europe. Néanmoins, l’ouvrage tend parfois à reproduire l’essentialisme qu’il entend combattre : à plusieurs reprises, l’auteur décrit « les Grecs » comme un bloc monolithique : « Ils avaient le sentiment que tout leur était permis, que leurs dérives de laxisme, de consommation et d’irresponsabilité n’avaient aucune conséquence. »
 
Mon avis:
 
Un titre qui interloque et qui éveille fortement la curiosité! Au final, on est détourné de notre attente avec une partie théorique sur les aspects iconographiques sociaux, politiques, culturels. Cette partie théorique est lourde et on se retrouve assez rapidement lâché ... J'ai beau être concerné et habitué de ces thématiques, je n'ai pas accroché à l'ouvrage malgré tout l'intérêt que j'ai pour le sujet et l'auteur dont j'ai pu lire plusieurs fois dans ses discours de géopolitique.
 
Personnellement, je n'ai absolument pas accroché mais heureusement le dernier tiers m'a permis de raccroché un peu. Mon avis est plutôt négatif et je regrette un titre d'ouvrage aussi captivant pour un contenu qui soit aussi décalé dans son approche. L'histoire est nécessaire et intéressante à contextualiser pour comprendre la suite, mais l'auteur doit réellement s'accrocher pour venir à bout de ce livre.
 
Ce livre est celui qui m'a le plus déçu dans son écriture et son approche.
 
Ma note: 4/10
 

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