Gazmend KAPLANI, La dernière page, Editions Intervalles, 2015
Résumé:
Mon avis:
Ma note: 7,5/10
Résumé:
1943, Thessalonique. Les Allemands regroupent les Juifs
grecs dans le ghetto, organisant des rafles et les premiers convois vers
les camps en Allemagne. Léon, qui travaille dans la librairie française
de la ville, s’enfuit avec sa famille en Albanie sous de fausses
identités. À la fin de la guerre, devenu fervent communiste, il renie
ses origines grecques et juives. Son fils Isa, le « crypto-juif »,
suit les traces de son père comme bibliothécaire, mais se trouve bientôt
pris dans l’engrenage de la surveillance et des suspicions du régime.
2011, Tirana. Melsi, journaliste et écrivain albanais
vivant en Grèce depuis 20 ans, est rappelé d’urgence car son père vient
de mourir. Un père avec qui il a pris ses distances depuis la mort de sa
mère et dont il ne sait plus grand-chose, sauf que son décès a eu lieu à
Shanghai. Mais que faisait-il en Chine ? Pendant les vingt-deux jours
nécessaires au rapatriement du corps, il s’attache à surmonter les
tracasseries administratives dont l’Albanie a le secret et à passer au
peigne fin l’appartement de son père, où les objets lui semblent des
fantômes muets. La découverte d’un cahier marron va pourtant lui
dispenser quelques indices sur ce que fut la vie de ce père, dans ce
quartier populaire de Tirana où lui-même a passé son enfance, sans se
poser de questions ni jamais en poser à ses parents sur leur passé.
Pour aller plus loin (Note de l'éditeur Intervalles)
Dans La Dernière Page, à travers
l’évocation d’un fils venu enterrer son père à Tirana, dans une Albanie
proche du chaos, Gazmend Kapllani reconstitue l’histoire d’une famille
dont la judéité cachée a jonché de secrets les destins de tous ses
membres. Il met en scène deux hommes qui se sont ignorés, orphelins de
leurs origines, et qui pourtant ont traversé, chacun à sa manière, un
siècle mouvementé grâce à leur commune passion des livres et des
langues. Il rapproche la déchéance de ces pères bousculés par l’Histoire
à celle de l’Albanie pendant et après le communisme. Mais Kapllani met
surtout en lumière la dérive de l’Albanie, écartelée entre l’enfer du
régime d’Enver Hodja et son délitement actuel, avec le déferlement des
poussées nationalistes.
La Dernière Page est un roman
pessimiste, lucide, profond, où Kapllani illustre à travers des
personnages vibrants d’humanité une détermination parfois désespérée à
se construire une identité au-delà des frontières et des bannissements,
une identité qui peut s’étayer sur l’amour des livres et des langues.
Car « une langue n’appartient à personne », écrivait Kapllani dans Je m’appelle Europe.
Mon avis:
Que dire de ce roman captivant! Je ne suis pas le style de lecteur très attiré par les romans... Je suis un lecteur cherchant la biographie, l'essai historique, l'étude géographique, la recherche d'analyse sur les territoires ou les régions. Par contre, je me suis laissé prendre par le troisième ouvrage de Gazmend.
Après les deux succès précédents, je ne pouvais que me laisser tenter, le risque était maîtrisé.
La dernière page est en fait un roman bâti sur l'histoire, celle des Juifs de Thessalonique que tous les passionnés d'histoire et de géographie de la Grèce comme moi connaissent et qui est un grand pan de l'histoire de la Grèce du Nord et encore plus une période qui a marquée la ville de Thessalonique.
Il s'agit d'une période noire durant la Grèce occupée par les Nazis. Le roman fait un pont avec cette histoire, celle qui a heurtée de plein fouet un grand nombre de familles juives.
Le roman aborde les problématiques d'identité, de culture, des répercussions de l'histoire sur la vie des Hommes, leur relation avec leur parents. L'auteur joue alors sur la thématique de la littérature rattachée aux relations père-fils et leur conflit de communication. Ce 150 pages qui captivent et donnent au lecteur l'occasion de s'évader dans une autre époque, une autre région de l'Europe.
Ma note: 7,5/10
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